L’actu du futur
Spoken word postcapitaliste
Troubadoureuh boiteuse
Humour et prophétie
Ours gonflable
Antidote homéopathique à l’actualité mortifère
Ça marche même si t’y crois pas (Hein ?!)
Dans un monde qui part à vau l’eau, sommes-nous encore capables d’optimisme ? Saisie, comme tout le monde (ou pas), par l’urgence d’inventer des alternatives, je tente une utopie un peu merdique, un pied-de-nez mi-naïf mi-futé à l’éco-anxiété. bell hooks nous dit : « ce que nous ne pouvons pas imaginer ne peut pas devenir réalité. » Alors, prêtons-nous au jeu, le théâtre est là pour ça. Le défi est lancé. Il s’agit de désamorcer avec humour et intelligence les obstacles qui nous empêchent d’imaginer un monde meilleur. Oui Madame, mais comment ? Déjà, en faisant le deuil du j’ai-réponse-à-tout. Disons qu’on est dans le futur, que le monde a commencé à guérir mais qu’on n’en croit pas nos yeux. Cet avenir meilleur, personne ne l’avait vu venir.
Dans ce monde où le capitalisme est de l’histoire ancienne et où tous nos problèmes sont encore là mais en moins pire, chacun-e y va de son hypothèse pour expliquer cette transformation : révolution(s), tempête solaire et autres plans sur la comète… Mais personne ne sait exactement ce qui s’est passé, ni se passe ailleurs car les systèmes de télécommunication ne sont plus ce qu’ils étaient. Enfin, mis à part les rumeurs… Clopin-clopant, une troubadour itinérante en béquilles est justement de passage chez vous. Entre slam et chanson de geste, elle déroule pour le public des anecdotes hautes en couleur, des nouveautés scientifiques, des légendes urbaines plus ou moins farfelues et des brèves venant de moult mondes réinventés. Libre à chacun-e d’y croire ou non.
[Que dire par exemple de ces banquiers qui auraient fondé une ZAD dans leur propre banque pour lutter contre un projet de porcherie auto-gérée qui devait s’y installer ? Barricadés à l’intérieur, ils continuent envers et contre tout à s’échanger titres et actions. Faut-il créer une réserve ethnique pour protéger leurs rituels financiers en voie de disparition ? Le débat fait rage.]
Cette utopie un peu merdique est composée de mille réalités qui s’entrechoquent, se racontent et se réinventent. C’est une réflexion critique sur l’uniformisation du monde et un clin d’œil complice, admiratif et taquin aux milieux militants. C’est aussi un hommage à l’autogestion.
Elise Perrin, écriture et jeu
17 avril 2025, Théâtre 2.21, Lausanne : étape de travail présentée dans le cadre la bourse d’écriture du Cabaret littéraire
Printemps 2026, sortie du spectacle au Centre de culture ABC, La Chaux-de-Fonds
Texte et jeu : Elise Perrin
Collaboration artistique : Dominique Bourquin
Création sonore : Prod. Deofi al Vesre
Distribution en cours.